Revival
C'est la belle critique d'un de mes éclaireurs (Oka Liptus pour ne pas le nommer) qui m'a remis en mémoire ce film que j'avais bien apprécié quand je l'avais vu (probablement à la télé). S'il fallait...
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le 18 févr. 2022
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Sorti au début des années 90, Frankie et Johnny réunissait à nouveau, après Scarface, deux acteurs de premiers choix : Al Pacino et Michelle Pfeiffer, pour une comédie romantique authentiquement touchante, au petit goût de rétro hollywoodien. La simplicité de l’ensemble fait mouche, et la performance des deux stars se révèle particulièrement convaincante.
Refus de l’emblématique, du glamour, avec deux acteurs stars qui jouent des anti-stars, personnages truculents, petit folklore stimulant, relation antipodique, vérités dissimulées, reconstruction psychique et sentimentale difficile, réenchantement provisoire, Frankie et Johnny a tout de la comédie dramatique qui s’interdit certaines facilités du genre en s’affirmant comme l’antithèse de Pretty Woman, du même réalisateur. Cadre social modeste pour des enjeux qui n’ont rien à envier aux plus grands : c’est tout le désir d’Al Pacino (Johnny) de conquérir la ravissante Michelle Pfeiffer (Frankie), récalcitrante, a priori indomptable, pour la sauver de son passé traumatisant, qui est ici mis en avant.
La problématique est suggérée et interpelle dès les premières minutes quand, dans un bus, le soir, Michelle laisse couler quelques larmes sous une musique authentiquement touchante à l’harmonie particulièrement séduisante, avec notamment une guitare, un piano, des percussions douces et un instrument à vent (Marvin Hamlisch, très inspiré).
Quel est son mal-être ? Que cache sa solitude ? Comment peut-elle s’en sortir à terme ?
Le film tient toute sa force, son intérêt, dans un apprivoisement qui multiplie les scènes qui sortent de l’ordinaire, entre humour décontracté, répliques ironiques ou états de crise sévères, avec deux acteurs qui s’épanchent sur leur vie respective de façon attachante. Le pouvoir d’évocation de Frankie et Johnny est celui du début des années 90, avec quelques reliques caractéristiques plus anciennes : prêcheur de rue ridiculisé, prostitués qui sillonnent la ville, marché aux fleurs, télévisions cathodiques, magnétoscopes soldés, poste de radio, trench-coats mal coupés, robes démodées, peur du sida évoquée au détour de quelques mots, meilleur ami gay drôle et plein de bons conseils, sans stéréotypes grossiers (Nathan Lane, irrésistible), etc.
Sur la forme, le film est simple, mais bichonné. La caméra est un œil flottant, n’hésitant pas à naviguer entre différents appartements qui sont comme autant de compartiments secrets qui exposent des tranches de vie émouvantes (notamment dans une scène remarquable qui s’inspire de Fenêtre sur cour), avec souvent une solitude qui est montrée.
(...)
Pour lire la critique complète : https://www.lemagducine.fr/cinema/films-classiques/frankie-et-johnny-quand-deux-rayons-de-lune-sinvitent-dans-la-nuit-10069733/
Je suis désolé de ne pas pouvoir vous la partager directement sur SC.
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Créée
le 13 déc. 2023
Modifiée
le 23 juin 2024
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