Oulàlàlà, j'avais peur de le regarder quand même !
Parce que quand même, des vampires, des zombies et une invasion aliens dans ce qui s'annonçait comme une teen-comedie-horrifico-relou, c'est suspicieux, à vouloir surfer sur des modes et aller plus en avant sur la surenchère, on finit par avoir des étrons pénibles qui laissent un vilain goût de "pourquoi j'ai perdu mon temps à regarder ça ?".
C'est presque ce qui m'est arrivé avec les derniers films de zombies vues, bon, vous avez qu'à me de dire de mieux choisir, certes. Mais déjà le vampire me fatigue, le zombie me rend frileux, l'alien, j'aime bien par contre, même bien mauvais.
Pourquoi voir ce film alors ? Ben parce qu'on ne se refait pas (enfin si mais doucement et maladroitement) et qu'au final, c'est bien une teen-comedie-horrifico-relou mais ils en sont tout à fait conscients.
Du coup, ça passe mieux. Une forme de décence boiteuse semble nous dire "Ok, on vous propose du Z alors on ne va pas essayer de faire quelque chose de bon mais quelque chose de bien", le climat est posé avec une intro-poursuite enchainé tout de suite par un flashback dans cette ville si atypique que vampires, zombies et humains s'y côtoient sans trop de heurts (faut pas rêver non plus, on est au lycée).
À partir de là, tout est possible, on reprend les thématiques du teen-movie et on l'adapte à l'environnement fantastique, bon ce n'est pas neuf, des tas de séries dans les années 90's ont joués à ça et c'est presque un hommage agréable ici, ça évite l'écueil de l'humour trop lourd et gras pour se concentrer sur des mini-moments parodiques autour de ces créatures monstrueusement mythiques qui peuplent notre culture et, là encore, ça passe.
Et l'autre bon point assumé, c'est que Freaks of Nature est assez malin en essayant de ne pas être intelligent, la commune de Dillford pourrait bien être un village-étape d'Idiocracy, les valeurs sont inversés et l'humanité est juste bête à manger du foin.
Tiens, je vais tester la balise spoiler, j'ai jamais fait, alors voyons... ah, voilà !
Les aliens débarquent brusquement, tout le monde panique, ce qui déclenchent une guerre entre les différentes ethnies et lors du final, lorsque les intentions des ETs sont clairement pacifiques, les clans se liguent de nouveau pour les insulter comme des demeurés.
En suivant le trio de tête, une vampire à moitié jolie et à moitié jolie, un zombie intelligent, sosie-kermesse d'Harry Potter et un humain trop grand pour être honnête, on découvre au fur et à mesure que d'un côté, ils croisent des connards et que de l'autre, ben, ils ne sont pas mieux.
Freaks of Nature c'est moins qu'un DTV, c'est comme un long épisode d'une série des 90's, les vampires ressemblent à ceux de Buffy, les loup-garous viennent d'un campus bien connu et les zombies sont bien gentils. Entre les clins d'oeils et le point de vue absurde radicalement souligné, ça pousse la chose à rentrer dans le dossier "Purée, mais ça fonctionne en fait".