Merveilleuse idée hélas inaboutie

Très bonne idée de départ de Wes Craven, qui s'était sûrement dit qu'il fallait rectifier le tir après ce 6ème volet catastrophique. Du coup, il reprend les rennes de la franchise afin de lui offrir une fin digne de ce nom.

L'idée, c'est de reprendre Heather Langenkamp, Robert Englund, Jon Saxon, Robert Shaye, et même lui-même pour jouer leur propre rôle et faire croire que Freddy n'est plus une fiction, mais devient maintenant réalité. Ca donne comme l'impression d'une prémisse à ce que seront plus tard les found footage.

Et en ajoutant encore une autre bonne idée à la fin, quand les acteurs commencent à s'appeler par le nom du personnage qu'il incarnaient dans "Les griffes de la nuit", ce qui ajoute encore une couche de mélange: on ne se contente plus seulement de mêler rêves et réalité, maintenant on mélange également fiction et réalité.

Et puis histoire de s'écarter encore un peu plus des autres volets de la franchise, on ajoute une ambiance à la "Exorciste", le fils de Heather étant possédé par le "démon" Freddy.

Pas mal de bonnes idées donc, mais toutes gâchées par plusieurs choses:

1) le fait d'hésiter entre slasher et film de possession: au final, on n'a ni tout l'un, ni tout l'autre. Ca manque d'angoisse pour le côté "possession" et ça manque de meurtres pour le côté "slasher".

2) le film est beaucoup trop long. Et on s'ennuie assez souvent.

3) au niveau de l'image, on a plus l'impression d'être devant un téléfilm que devant un "vrai" film de cinéma.

4) le maquillage de Freddy, à l'instar du 6è volet, est complètement foiré.

5) une fin qui, si elle voulait atteindre le ridicule de la fin de Freddy 6, a réussi son pari: effets spéciaux cheapos à souhait et fin expédiée en 2 minutes chrono.

L'originalité, c'est bien, mais peut-être pas au point de dénaturer une franchise pareille.

Les vrais films de la franchise pour moi se limiteront aux volets 1 à 5. Ce ne sont pas des chefs d'oeuvre, mais ils se regardent de temps en temps avec plaisir et nostalgie. Pour les volets 6 et 7, à trop vouloir en faire, on a enlever l'essence de tout ce qui faisait le "charme" des 5 premiers volets. Le trop est l'ennemi du mieux.