"Le vrai regret, finalement, c’est de voir que le film se contredit quelque peu entre le mantra de son antagoniste, qui réfute la libre création et l’exploration d’un univers pour mieux en faire une machine à fric, et sa fabrication, le film ayant subit de plein fouet le rachat de la Fox par Disney. L’apparition en début de film du logo du studio chamboulé, où « Fox » est devenu « Studios » sur la mythique fanfare de la 20th Century, est évidemment un rappel de cela, mais la firme de Mickey ne manque pas de rappeler sa présence et ses acquisitions notamment au détour d’un gag ultra appuyé qui ruine complètement la subtilité du film jusque-là sur ses citations. Un moment gratuit et gênant qui tombe dans le pire de ce que la culture pop meta est devenu aujourd’hui, surtout quand on va voir un film censé être un minimum original. Difficile d’en dire plus sans spoiler, et on ne doute pas une seconde que vous comprendrez une fois devant la scène, qui n’a pas manqué ceci dit de faire rire la salle aux éclats lors de la projection même si le public n’avait pas l’air de réaliser à quel point elle mettait le film en porte-à-faux sur le propos qu’il est supposé porter.
Cet accroc, qui peut paraître peu de chose sur toute la durée du film, prouve une fois encore la mainmise de Disney sur les productions Fox, et on aurait été bien curieux de savoir le contenu initial de la scène. Cette contradiction fièrement revendiquée, qui renvoi directement à la mise en garde maline et assez incomprise de Ready Player One, ainsi qu’une baisse de régime en fin de parcours, font que Free Guy se tire un peu une balle dans le pied par moment, et aurait sans doute mérité d’être plus concis sur sa fin, et surtout d’aller au bout de son discours.
Il n’en reste pas moins un divertissement rigolo, qui a le mérite de remplir sa promesse de joyeux bordel, d’offrir quelques passages plutôt funs et d’avoir un casting qui semble réellement se marrer dans tout ça, ce qui le rend évidemment sympathique."
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