Esclavage sur mer
Pour son premier long-métrage, le réalisateur australien Rodd Rathjen aborde dans Freedom un sujet qui ne fait jamais la une de l'actualité occidentale, à savoir le calvaire d'adolescents...
le 30 nov. 2019
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Pour son premier long-métrage, le réalisateur australien Rodd Rathjen aborde dans Freedom un sujet qui ne fait jamais la une de l'actualité occidentale, à savoir le calvaire d'adolescents cambodgiens, birmans ou vietnamiens, enrôlés contre leur gré à bord de bateaux de pêche thaïlandais. Sans aucun espoir de survivre longtemps, ils sont les esclaves modernes d'une pratique qui concerne paraît-il 200 000 jeunes garçons. Freedom raconte le périple de l'un d'entre eux, le film consistant principalement en un huis-clos en pleine mer où hélas, l'action est pour le moins répétitive malgré une tension permanente. Tout du moins devrait-on la ressentir comme telle mais les "méchants" y sont présentés de manière tellement outrée et caricaturale que le film en perd une grande partie de son impact. Freedom devrait nous révolter et nous clouer à notre siège de spectateur mais la mise en scène, l'interprétation et surtout le fil narratif ne sont pas vraiment à la hauteur de la tragédie. En filigrane, l'autre thème du film, la perte de l'innocence et la quête d'identité d'un garçon qui n'a aucun avenir dans sa campagne cambodgienne natale, est mieux traité, sans que l'on s'attache pourtant véritablement à son histoire si ce n'est dans les dernières minutes du film, violentes et désespérées. Malgré tout, rien que pour son aspect documentaire, Freedom (Buoyancy en V.O) mérite d'être vu (il représentera l'Australie à l'Oscar du meilleur film international).
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le 30 nov. 2019
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