Les pieds confortablement glissés dans une mignonne paire de chaussures surplombée d'une jupe légère aux plis malicieux, Chihiro rentre chez elle, l'esprit déglingué par l'alcool, la mine réjouie. Discrètement, la caméra suit ses moindres mouvements, capturant les plus infimes détails (fermeture prudente du loquet après une douche enjouée, ajout de sécurité sur le haut des fenêtres) puis, la jeune femme, heureuse (tout semble bien se passer avec son fiancé) se glisse sous la couette, ronronnant tel un chat repus. Ses cheveux ont fondu au soleil, depuis l'assaut, le temps a coulé. La pauvre tente de reprendre le dessus, mais ses démons ne cessent de la rattraper. Prise au piège dans sa propre tanière, envahie par l'un de ses bourreaux la bite à l'air, elle n'a que ses grands yeux noisette pour constater : jamais elle n'aura la paix. Ongle brisé contre ton corps, et dans ma bouche, mille remords, ne t'inquiète pas pour l'avenir, j'ai un plan...
Hyper malin dans son montage, le film n'hésite pas à se montrer cruel et insolent, à l'image de ses personnages, tous sacrément ravagés.