Victime d’un viol collectif 5ans plus tôt, Chihiro a depuis fait table rase du passé au point d’être tombée amoureuse de son collègue de bureau. Tout semble aller à merveille pour elle jusqu’au jour où elle tombe nez à nez avec l’un des auteurs du viol, au pied de son immeuble…
Freeze Me (2000) フリーズ・ミー est un rape and revenge japonais qui laisse de marbre et ce, pour plusieurs raisons, notamment à cause de l’interprétation de son héroïne (qui surjoue constamment), des nombreux choix qu’elle prend et qui ne vont jamais dans son sens et ne font qu’accentuer le danger dans lequel elle se retrouve, sans oublier les nombreuses invraisemblances.
L’un des auteurs du viol parvient à la retrouver et s’invite chez elle, l’informant par la même occasion que ses deux autres compères sont en chemin.
A aucun moment Chihiro ne tente d’appeler à l’aide, aussi bien ses voisins de pallier que la police, préférant rester recluse dans son appartement avec son agresseur.
Bien évidemment, le malaise ne fera que s’accentuer et on sait pertinemment que si elle ne fait rien, cette situation ne fera que s’aggraver. Autre moment qui prêche en termes de crédibilité,
lorsqu’elle assomme violemment Noboru avec… une bouteille d’eau en plastique ! Au fur et à mesure du film, on comprend rapidement pourquoi Chihiro ne fait absolument rien pour se dépêtrer de cette galère (sans quoi, le deuxième et le troisième auteur du viol n’aurait jamais pu venir la menacer à leur tour). D’ailleurs, il est assez surprenant qu’ils parviennent tous à retrouver aussi facilement son adresse alors que cette dernière change d’adresse à deux reprises. Enfin, il est assez surprenant que, pour quelqu’un qui est au chômage, elle puisse s’acheter 3 congélateurs flambants neufs. Mais bon… on chipote pour pas grand-chose.
Le film devient rapidement prévisible
(le premier violeur lui fait du chantage et abuse d’elle à nouveau avant qu’elle ne trouve la force de le tuer et bis repetita, il en sera exactement de même avec les suivants).
On ne comprend pas où a voulu en venir Takashi Ishii, tant son héroïne frôle le ridicule en ne prenant jamais de bonnes décisions, préférant s’enfoncer d’elle-même dans un chaos inextricable.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●