Premier film réalisé par Frank Henenlotter, pour la somme incroyable de 35 000 dollars, Basket case est l'histoire d'une vengeance, celle d'un type qui transporte son frère siamois dans un panier en osier. Les deux ont été séparés à leur jeunesse, et ils cherchent les médecins qui ont fait de leur vie un enfer.
Basket case s'inscrit dans la mouvance des films d'horreurs des années 1980, fauchés, pas très bien joués, mais où transpire l'amour du cinéma. Une bonne partie de l'action se passe dans un hôtel, lui aussi fauché, où ce mec, joué par Kevin Van Hentenryck, emmène son frère caché dans ce panier. Ce frangin en question ressemble à un fœtus immonde, qui n'a que des bras et une tête difforme, en plus de ne faire que hurler. A ce propos, je vous conseille de baisser le volume, car les cris de cette chose sont perçants ; d'ailleurs, c'est aussi Kevin Van Hentenryck qui donne de la voix !
L'horreur en question vient d'ailleurs de lui, car il n'hésite pas, plus d'une fois, à tuer, et on peut le voir bouger avec le stop motion, à savoir de l'image par image. Sinon, c'est une marionnette, et l'effet reste toujours aussi étonnant. C'est d'ailleurs la meilleure chose du film, car on ne peut pas dire que les acteurs soient convaincants, tellement la plupart semblent jouer faux.
En dépit de ces défauts, Basket case reste attachant, horrifique, avec quelques moments comiques (enfin, de l'humour noir) et qui, eu égard de son budget rachitique, sera un grand succès, suffisamment pour lancer deux autres suites.