Frère des ours
6.7
Frère des ours

Long-métrage d'animation de Aaron Blaise et Bob Walker (2003)

Un défaut de format mais des pics d'émotions

« Frère des Ours » est un classique Disney des plus réussi. Il raconte l’histoire de Kenaï, un jeune homme inuit, d’Amérique du Nord, chassant l’ours qui a tué son frère avant d’être transformé par les esprits de la nature en ours lui-même. L’animation est somptueuse, les musiques et les chansons très jolies, les personnages parfaitement attachants. Restent quelques bémols : l’histoire est parfois un peu hasardeuse, même si la relation entre Kenaï et les ours en générale est très convaincante, et que l’intrigue principale est très bien tissée, la pirouette scénaristique justifiant sa transformation en ours, n’est pas abouti dans la narration (la scène en elle-même est magnifique, mais son développement trop facile). Rien ne justifie, réellement, cette transformation, sauf si l’on considère que les esprits de la nature ont tous les pouvoirs et peuvent en user comme bon leur semble. Par ailleurs, le personnage de la chamane n’est pas suffisamment développé, en mon sens. Son rôle est seulement justifié par cette scène cruciale, on ne comprendra pas d’ailleurs comment elle apprend la vérité sur la transformation de Kenaï. Comment l’a-t-elle deviné ? Je ne suis peut-être pas très clair sur ce point, mais il me semble qu’il y a des zones troubles dans le scénario, trop de raccourcies rapides, des pirouettes bienvenues afin que le l’histoire tout entière ne tombe pas à plat. Le format est lui aussi à relever : changeant au milieu du film (lors du passage de Kinai de l’état humain à celui d’ours), le cadre en 16/9 passe en format cinescope. Dans un premier temps, ce cadre empêche une immersion totale. Les avis sont tranchés, pour moi c’est un vrai gâchis, un non-sens, une fausse bonne idée, car au cinéma, cette technique était peut-être louable, mais sur nos écrans de salon, l’innovation nous empêche de nous concentrer sur le film (c’est la première et dernière fois que Disney utilise cette idée). Toutefois, malgré ces quelques maladresses de l’histoire et son « défaut de format », le film se laisse savourer avec gourmandise, et quelques scènes atteignent même des sommets d’émotions.


https://www.cineanimation.fr/

Casse-Bonbon

Écrit par

Critique lue 213 fois

D'autres avis sur Frère des ours

Frère des ours
Walter-Mouse
7

Sous-estimé

Selon moi, on a descendu Frère des Ours à sa sortie bien trop rapidement et facilement. Encore qu'il ne possède pas une si mauvaise réputation si on regarde de près. Même les critiques à l'époque ne...

le 20 févr. 2016

31 j'aime

21

Frère des ours
Papy_Jr13
10

J'ai le saumon, à moi de raconter !

Frère des ours ! 44ieme long-métrage d'animation Disney. Ce que j'adore avec ce studio, c'est que dès qu'il adapte une culture étrangère, il ne fait pas les choses à moitié en exploitant ces...

le 15 févr. 2016

12 j'aime

7

Frère des ours
crash
6

C'est dommage !

Ce film aurait pu crever l'écran avoir la notoriété du roi lion, voire mieux ! Les sujets abordés sortent des classiques Disney, ça aurait pu vraiment donner quelque chose d'énorme. Le film est...

le 7 mars 2011

11 j'aime

Du même critique

The Thing
Casse-Bonbon
5

Un ennui mortel

Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...

le 18 janv. 2022

11 j'aime

2

Huit et demi
Casse-Bonbon
2

Rien compris (mais peut-être qu'il n'y a rien à comprendre au final)

Je n’avais jamais vu de film de Federico Fellini (je ne crois pas que je retenterais l’expérience), mais je sais que ce « Huit et demi » est considéré comme l’un des meilleurs films de tous les...

le 21 mai 2021

9 j'aime

Le Grand magasin
Casse-Bonbon
4

La Grande Galerie des animaux

Ce film d'animation japonais réalisé par Yoshimi Itazu nous transporte dans un univers singulier, celui d'un grand magasin où les clients sont tous des animaux. L'adaptation du manga de Tsuchika...

le 16 nov. 2023

8 j'aime

2