Tous en haine
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Qu’importe où s’enracine la haine. De leurs blessures à leur réparation, Desplechin entremêle les liens filiaux à leur inextricable névrose.
Les relations fraternelles occupent une grande place dans la vie, les romans, les films, les contes et les légendes. La famille est le lieu originaire de liens où parfois la fratrie se déchire. Sous forme d’une dramaturgie faite d’angoisses, de souffrances, de rapports au monde douloureux, Desplechin décrit toute la complexité de ces sentiments fraternels balayant toutes les dimensions : la haine, l’envie et la jalousie, mais encore d’autres, tels l’amour, l’ambivalence, l’identification à cet autre semblable et différent. Il existe bien un complexe fraternel avec sa dynamique et son économie particulière où des liens se tissent, et s’entremêlent. Ici, on ne sait d’où vient cette haine, on peut le deviner à travers des allusions des protagonistes que sont Marion Cotillard et Melvil Poupaud, mais ne pas le savoir vraiment c’est sans doute ce qui fait la matière de la mise en scène, et de sa narration.
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Créée
le 26 sept. 2024
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