J'avais entendu des éloges de ce film que je désirais voir, car j'aime les histoires de survie ("into the wild", "seul au monde", "Victor l'enfant sauvage", "le vol du Phoenix", etc.) et comment les rescapés se débrouillent pour survivre et se sauver. Le fait que l'histoire implique des enfants semblait encore plus intéressant.
Au lieu de ça, j'ai subi une longe succession de scène où le mélo frôle le ridicule : musique lancinante, gros plans exagérés, marches dans la neige en raquette, looooongueurs des scènes. A longueur de film, on voit les enfants grelotter et se blottir l'un contre l'autre en hiver, puis patauger joyeusement dans la rivière en été. Ou alors on voit les deux frères adultes se faire à moitié la gueule dans leur cabane au Canada. Quel ennui !
Et le film ne répond en rien à des questions qu'on peut se poser : comment des enfants de moins de dix ans ont-ils pu survivre sept ans dans la forêt, été comme hiver ? Comment des enfants déscolarisés pendant sept ans ont-ils pu devenir chef de service en hôpital et grand architecte ? Pourquoi leur mère et leur grand-mère n'ont-elles pas été inquiétées pour les avoir abandonnés ? Pourquoi les gitans sont-ils repartis en les laissant dans la forêt comme si de rien n'était ? Pourquoi les adultes les ayant côtoyés ne se sont-ils pas plus inquiétés de voir ces enfants clochardisés ?
Il eût pourtant été passionnant de voir comment ces enfants jouaient au Mc Gyver pour survivre dans la forêt, et comment ils ont rattrapé leur scolarité pour réussir leur vie d'adulte.
Et à la fin, on reste sur sa faim : je n'ai pas compris en quoi le suicide de Pat libère Mick.
M. Casas, ayez pitié des spectateurs primaires qui ne comprennent pas la profondeur psychologique de la situation et ont besoin de plus de clarté dans le scenario !
Et le prétexte de l'histoire vraie, validée par l'apparition du vrai Mick à la fin est un artifice malhonnête pour rendre votre histoire plus crédible.
Que trouver comme point positif ? les scènes de paysages, peut-être ? ...
Bref, un film à fuir.