Francesco Zippel revient pour nous sur la riche carrière de William Friedkin (en sa présence), laissant ainsi le temps au réalisateur de nous raconter son parcours (parfois semé d’embuches, de réussites et de défaites).

De ses débuts à Chicago (au service courrier d’une chaîne de télévision) en passant par son tout premier film (le documentaire The People vs. Paul Crump (1962) avec lequel il permit à Paul Crump d’échapper à la peine de mort). Le cinéaste passe en revu ses plus beaux succès mais aussi ses désillusions. Entre le film qui le révèlera au monde entier (L'exorciste - 1973) en passant par celui qui lui offrira non pas un, mais cinq (!) Oscars (French Connection - 1971), de celui qui sera un four au box-office (Le Convoi de la peur - 1977) à celui qui défraiera la chronique à sa sortie (Cruising / La Chasse - 1980), jusqu’à sa "renaissance" après un long passage à vide (Bug - 2006) & Killer Joe (2011).

William Friedkin ouvre les portes de sa maison au réalisateur et nous égraine ses souvenirs de tournage, absolument pas avare en anecdotes croustillantes & drôles. Quand ce n’est pas lui qui les raconte, ce sont ses plus grands admirateurs (Quentin Tarantino qui visiblement connaît le sujet par cœur, Francis Ford Coppola avec qui il a travaillé, Philip Kaufman, Edgar Wright, Walter Hill, Wes Anderson, Dario Argento ou encore Damien Chazelle qui est la relève du cinéma Hollywoodien dixit Friedkin).

Et les acteurs ne sont pas en reste, puisque ceux qu’il a dirigé prennent aussi la parole, on pourra notamment citer Ellen Burstyn (L'exorciste - 1973), Willem Dafoe & William Petersen (Police fédérale, Los Angeles - 1985), Michael Shannon (Bug - 2006) ou encore Matthew McConaughey, Gina Gershon & Juno Temple (Killer Joe - 2011).

On apprend énormément à leurs côtés, riche en interviews et en images d’archives, entre les apparitions de Friedkin en France (en 2017 au festival Lumière à Lyon, ainsi qu’au festival de Strasbourg) ou en Espagne (en 2017 au festival de Sitges), sans oublier la passionnante rencontre entre Friedkin & Fritz Lang (pour son documentaire Conversation with Fritz Lang - 1975).

C’est didactique, enthousiasmant, voir même électrisant et on a qu’une envie à l’issue de ce documentaire, se replonger dans sa filmographie !

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

« Le succès a bien des pères, mais l’échec est orphelin. »

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le 3 juin 2020

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