Téléfilm Français à Regarder Sans Le Son et En Faisant Autre Chose

Enfin un film qui traite de cet horrible fléau qui touche la grande majorité des hommes! Qu'ils soient blancs,qu'ils soient noirs, qu'ils soient beurre, sportifs, cultivés, drôles, comment faire pour ne pas tomber dans la Friendzone?
Vous n'aurez malheureusement pas la réponse dans ce téléfilm vu et revu avec les même mécaniques. Vu que j'aime bien tirer sur les ambulances, je vais me faire plaize.

Commençons par les bons points avec notamment le sujet qui me tient à cœur et un Mickaël Lumière qui m'a presque donné espoir avec son vague air de Max Boublil agrémenté de répliques à la Eric Judor: "Bon, je vais me coucher parce qu'il est plutôt tard et que je me lève plutôt tôt". Ce sera malheureusement le seul coup d'éclat du film.

Celui-ci n'est pas vraiment drôle même s'il assume son caractère léger mais reste pourtant écrit avec les pieds, et encore des pieds gauches de droitier. Les copines de Thibault ne s'adressent pas vraiment à lui en potes. Même si Constance fait un léger effort pour lui parler comme à son fils, les autres, en plus de le vanner ne me paraissent pas vraiment sympa. Certes, elles proposent de l'aider à faire de lui un bogosse mais les autres conseils sont au mieux bateau, au pire cultivent cet esprit mysogine dénoncé à tort et à travers dans les média: jouer le bad boy, ne pas contacter la douce en lui faisant croire qu'il est parti à l'autre bout de la Terre, séduire une autre femme au hasard pour la rendre jalouse... Bref, ce n'est pas parce que ces idées sont exprimées par des femmes que cela rend le film subversif.
Par ailleurs, les personnages changent de caractère en un volte/face ce qui fait complètement sortir du film. Que soit la fameuse âme sœur qui est intéressée au début puis plus à la scène d'après : un mec rentre dans la friendzone généralement parce que la fille n'est pas intéressée dès le départ et qu'il est timide. Thomas aussi passe du copain gay au bad boy connard en un claquement de doigts. C'est très lourd surtout que ça n'amène pas des scènes drôles mais plutôt gênantes.

Par ailleurs, il y aussi le script facilité +++ habituel histoire qu'on ait pas trop à se poser de questions. La pseudo copine de Thomas est absolument conne et superficielle et le copain de sa dulciné est le pire des enfoirés. La vie n'est malheureusement pas si manichéenne. Aurait-on pu avoir un ex un tout petit peu plus nuancé? Parce qu'à la fin, c'est limite Rose qui nous énerve d'être aussi bête de donner une chance à un looser pareil. Thomas, on le pardonne parce qu'il n'arrive à brancher aucune meufs, donc il prend celle qui veut bien de lui.

Le film aura fini de m'achever avec une énième déclaration d'amour pour donner une fabuleuse happy end originale. De un, ça marche jamais dans la vraie vie. De deux, serait-il possible de faire un tantinet moins téléphoné???

Friendzone est le genre de téléfilm qu'on a déjà vu, qu'on ne veut pas revoir et qui, sans l'admettre, cultive lui-même ce mode de pensé machiste qu'il croit peut être à un moment dénoncer...