A la période du 15, il y a dans la ville de Rome une vague de suicides, qui vont de fait augmenter l'activité de la morgue où travaille une jeune femme en train de faire une thèse en criminologie. Alors que les rapports avec son petit ami se dégradent, surtout à cause de ces visions morbides, elle va rencontrer un prêtre persuadé que sa soeur ne s'est pas suicidée.
Il vaut mieux expliquer que le film démarre par une fausse piste. Toute cette intro dérangeante, alternant des explosions de chaleur via des tâches solaires, et les suicides de ces gens (soit en se taillant les veines, en plongeant dans le Tibre avec un sac sur la tête, voiture qui explose voire le meurtre d'enfants puis se donner la mort...) sont en quelque sorte l'atmosphère assez lourde que va vivre la pauvre Mimsy Farmer. Que le réalisateur aime mettre à poil à n'importe quelle circonstance, qui est filmée avec délectation, elle est comme une proie dans une histoire tordue, avec un prêtre incarné par Barry Primus.
C'est clairement dans le genre du giallo, en fin de parcours puisque le film est de 1975, mais une horreur poussée assez loin, avec la vision de cadavres dans la morgue, ou même obscènes avec cet employé qui palpe les seins d'une jeune femme qui s'est suicidée avec une balle dans la gorge.
Moralement, c'est pas joli, mais j'ai aimé cette ambiance assez macabre, où la chaleur est constamment présente dans la sueur des personnages, et où Ennio Morricone livre une très bonne partition. De plus, il y a Mismy Farmer, qui a toujours une part de mystère sous ses cheveux courts, ainsi que des chutes de mannequins : que demande le peuple ?