Le résumé (très sommaire) m’avait mise en appétit : Martin, un policier reçoit pour mission de convoyer en une nuit six prisonniers. Une embuscade est tendue sur le trajet, immobilisant le véhicule pénitentiaire et un tireur va les prendre pour cible.
Ce que je peux en dire, c’est que je n’ai pas été abasourdie par la "finesse" du scénario.
Les espagnols ces dernières années (avec notamment Oriol Paulo pour ne citer que lui) nous ont habitué à mieux. Je veux dire par là, du moins c’est mon avis, que nous avons eu droit à des thrillers adroitement ficelés dont la révélation finale, dévoilée en prime qu’à la toute dernière minute, nous laissaient plutôt bouche bée.
Avec ”Froid Mortel” , j’ai eu surtout l’impression d’avoir droit pendant 1h40 à une mise en scène s’apparentant à une sorte de huis clos, la plupart du temps sombre, avec des coups de poing, des coups de gueule, des coups d’extincteur , des prises de décisions souvent incohérentes et des situations (péripéties) bien improbables.
La fin, sur le fond, se voudrait des plus émouvantes mais sur la forme, ils ont forcé tellement la dose au niveau de la violence
(avec le menu détail sordide sur le calvaire de la fillette...)
qu’elle en devient particulièrement indigeste.
Seul le jeu de Javier Gutiérrez serait à retenir.