L’histoire de Jack the Ripper a toujours fasciné : l’anonymat encore actuel du meurtrier laisse un champ immense de possibilités de scénarios aux producteurs, qu’importe le budget.
L’affiche donne envie : Johnny Depp dans le rôle du commissaire Abberline qui va démasquer l’assassin, le tout au Londres de l’époque victorienne...
Bref, on pense probablement passer un bon moment entre mystère et action, un petit polar de fin de soirée comme on les aime.
Mais non. Les Hughes Brothers avaient les cartes en main pourtant. À force de vouloir entrer dans le dark de l’histoire, on sombre rapidement dans le moche, avec du sang sur les murs, une ambiance glauque ratée et un espèce de Comte de Dracula qui n’effraie même pas. Ian Holm frôle le malaisant quand son identité est révélée, malgré une belle perf de Robbie Coltrane qui est à souligner. Quant à Johnny, on est déçu. Il est capable de tenir des films au scénario pourri à lui tout seul, il nous l’a prouvé plusieurs fois, surtout dans Secret Window, mais là c’est une catastrophe. Il est pas dedans. Et ça se sent.
On lui pardonne facilement néanmoins, tant son rôle n’est pas un cadeau... un flic drogué à l’opium qui résout ses enquêtes grâce à des visions quand il rêve. Super.
Même dans la pub de Sauvage il est plus convaincant...on se couche en se disant qu’on a perdu son temps. C’est triste.