À la mort du vieux Fromont, son fils s'associe à Risler et devient l'amant de sa femme. Mais celle-ci provoque la ruine de l'entreprise. Adapté du roman d'Alphonse Daudet, le film n'a pas laissé de traces, pas plus qu'elle n'a mis en avant son metteur en scène, Léon Mathot. Et pourtant, il n'a rien de déshonorant ce mélodrame bourgeois qui ne suit pas à la lettre le moralisme de Vichy. Grâce à un montage intelligent, le film réussit à donner sa chance à une multitude de personnages avec leurs nuances et à équilibrer les sphères intime et sociale. De l'adultère au centre de l'intrigue, toute l'usine en parle et Mathot surprend par sa capacité à faire comprendre les raisons de chacun sans condamner personne. Mireille Balin est étincelante et le pittoresque des prestations de Carette et de Larquey allège la lourdeur épisodique du récit.