Très Pur
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le 26 août 2016
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Ce premier long métrage d'un cinéaste basque est à l'image de ses personnages, vif et maladroit, parfois brouillon, parfois naïf, parfois juste et bouleversant. Rencontre à la lisière de la ville de deux garçons en retrait, un jeune sans papiers, un jeune homosexuel, Fronteras est un récit clandestin.
Dans sa volonté de croiser deux destins à la marge, Mikel Rueda ancre son film dans un présent vacillant. Cassant la chronologie par quelques flashforwards et d'audacieuses ellipses, le cinéaste brouille les repères du spectateur pour mieux évoquer l'errance de ses personnages. Le film fait alors le pont entre une réalité tangible et une narration délibérément romanesque.
La grande réussite de Fronteras est de faire ressentir avec force la pression exercée par nos sociétés blanches hétéronormées sur ceux qui ne se reconnaissent pas dans les codes imposés. On presse Rafa d'embrasser une fille, tout comme Ibra semble condamné à devenir vendeur de drogue. Leur rencontre arrive comme le signal pour l'un et l'autre que sa vie doit et va changer.
Certes, Mikel Rueda se perd parfois dans d'inutiles séquences musicales "à l'américaine" sensées illustrer l'amitié grandissante, n'évite pas certaines maladresses, mais il ose déstructurer son récit et sortir d'un réalisme ankylosant, ce qui est assez rare pour être souligné. C'est alors la nature romanesque du film qui l'emporte et c'est tant mieux.
Porté par deux jeunes acteurs débutants mais profonds et lumineux, Fronteras nous touche au cœur dans ses dernières séquences.
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le 23 juil. 2016
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