Masturbation artificielle

Une aspirante réalisatrice, en situation d'échec professionnel, crée une fausse histoire d'amour sur Instagram et se retrouve sans l'avoir voulu élevée au rang d'"influenceuse". Plus proche d'un happening d'art contemporain que d'une narration classique, Fucking with nobody mélange trois récits : la fausse romance pour réseaux sociaux, le film de cette mystification et le making of de ce dernier. Les formes visuelles sont variées et le discours se veut féministe et très moderne mais il est surtout répétitif et son auto-ironie peut être aussi perçue comme un summum d'arrogance. Cette supposée comédie ne fait pas rire, son côté grossier choque à peine et le titre provoquant du film n'est finalement justifié que par son côté cérébralement masturbatoire, qui est avant tout ennuyeux à mourir de par le peu d'attachement que l'on éprouve à l'égard de ses personnages, sans compter l'artificialité de l'ensemble de l'entreprise.