On avance à petits pas, légers, délicats au creux de cette histoire poétique et entrainante. Spectateur du voyage entrepris par Marie, jeune allemande animée par une force sombre et mélancolique, on se plonge dans le paysage dévasté de Fukushima.
Après la tragédie, leurs vies bouleversées à jamais, les habitants tentent de retrouver le sourire. Car certains ont oublié comment rire, ou même pleurer.
Comme en suspens dans cette atmosphère particulière, bercé par la beauté et la force des personnage, on assiste à la rencontre de deux êtres que tout oppose mais qui décide de s’épauler. Et c’est dans cette maison isolée bordant d’anciennes rizière, dévastée par les eaux et peuplée de fantômes qu’elles vont reconstruire leurs vies.
Touchant de sincérité, Fukushima mon amour illustre les rencontres qu’on ne peut prévoir, les souffrances cachées en chacun de nous et le renouveau et montre aussi que la culture n’est pas une barrière, juste une curiosité.