La réalisatrice allemande Doris Dörrie nous offre un film sincère et universel sur la résilience.
« Fukushima mon amour » dépeint la rencontre de deux femmes, qui, bien que tout semble les opposer, sont l'une comme l'autre, prisonnières de leur passé.
Après une rupture amoureuse, la jeune allemande Marie décide de changer son quotidien et de partir au Japon. A Fukushima, elle fait la connaissance de Satomi, une des dernières geishas de la ville, qui retourne vivre dans sa maison sinistrée après les évènements de 2011. Malgré leurs différences d’âges et de culture, elles se lieront d’amitié.
« Que faire lorsqu’on a tout perdu et que l’on doit faire face à ses vieux démons ? », voici la ligne directrice de cette histoire réaliste et intimiste frôlant parfois le fantastique et magnifiée par une photographie en noir et blanc intense.
Doris Dörrie est une réalisatrice allemande prolifique mais encore méconnue chez nous. Depuis une trentaine d’années déjà, elle aime intégrer la culture japonaise dans ses œuvres.
Tourné sur les lieux mêmes de la catastrophe nucléaire, « Fukushima mon amour » dépeint le folklore et les croyances nippones face à l’Occident. Celui-ci est représenté ici par Marie interprétée par Rosalie Thomass. C’est Koari Momoi, grande actrice au Japon, qui endosse le rôle de Satomi. Les personnages sont toujours filmés avec une grande empathie, sans aucun jugement.
Ce récit, en quête de sens, a été le « Coup de cœur du public » au Festival du Film Allemand en 2016 et a été présenté dans la catégorie Panorama à la Berlinale.