Un bon Van Damme, ça ne se refuse jamais. De un parce que dans les années 90, il était sur le podium des meilleurs actioners de la décennie, d'autre part parce que sa souplesse et son charisme ravageur en font aujourd'hui encore une valeur sûre de la pelloche du genre. Co-écrit par l'acteur, Full Contact se base sur un scénario classique mais se retrouve agrémenté d'une bonne petite palette d'acteurs bien sympathiques entourant notre héros belge donnant coups de pieds à foison sur des faces patibulaires (notamment l'une des plus belles "gueules" du cinéma d'action, Brian Thompson).
Nous y suivons Leon Gaultier, légionnaire insubordonné (chose qu'il réitèrera plus en profondeur dans Légionnaire huit ans plus tard) qui va partir pour New York castagner les responsables de la mort de son frère, s'adonnant pour cela à des combats de rue. Au programme, infiltration, séduction et baston : les trois mots d'ordre de Van Damme pour nous faire passer une bonne heure trente en sa compagnie. Confiée au scénariste de Bloodsport Sheldon Lettich, qui signe ici son premier passage derrière la caméra (le reste de sa carrière ne sera quasiment que des films avec les Muscles de Bruxelles), la réalisation s'avère efficace, filmant caméra à l'épaule, à hauteur d'homme, des affrontements brutaux pleins de sang et de sueur.
Bien moins démonstratif que Bloodsport, le long-métrage n'est pas encore une ode aux talents de Van Damme, sa notoriété n'étant encore qu'à ses débuts. Pourtant, l'acteur donne de sa générosité et propose une poignée de plans iconiques pas piqués des hannetons (ce coup de poing dans les couilles est aussi indigne que jubilatoire) tout en co-signant une histoire agréablement soutenue. Ainsi, en dépit d'un découpage hélas un brin trop malvenu et de quelques longueurs embarrassantes, Full Contact ne démérite pas de sa renommée et reste l'un des meilleurs films de la star belge.