Quand Full Metal Jacket est réalisé, 20 ans se sont écoulés depuis la guerre du Vietnam. De grands films ont déjà été réalisés sur le sujet : Voyage au bout de l’enfer (1978), Apocalypse Now (1979), Platoon (1986). C’est donc au tour de Stanley Kubrick de mettre en image cette sombre page de l’histoire des USA. Pour se faire, il s’est basé sur un roman de de Gustav Hasford, The Short Timers, ainsi que sur les mémoires de guerre de Michael Herr.


Full Metal Jacket déploie une histoire en deux actes et nous la raconte du point de vue d’un jeune, engagé volontairement dans le corps des Marines et surnommé « Joker ». Le premier volet est centré sur l’entraînement et le second sur la guerre du Vietnam. Chacune de ses deux parties se terminant de façon tragique.


Dans la première partie, nous suivons l’entraînement suivi par les nouvelles recrues. Un entraînement qui vise à formater ces garçons et à en faire des machines à tuer sans plus aucun sentiment. C’est le sergent Hartman qui se charge de la transformation et autant dire qu’il est efficace ! Ces jeunes subissent un lavage de cerveau, ils sont brisés, humiliés, cassés, endurcis. Parmi eux, un garçon un peu trop enrobé qui a du mal à suivre le rythme et également intellectuellement retardé, surnommé « Gomer Pyle ». Le traitement que lui réserve Hartman finira par obtenir le résultat souhaité. On anticipe cette transformation de « Gomer Pyle », on voit son visage changer petit à petit et en particulier son regard. Le sourire béat et simplet qui éclairait son visage, disparaît. A la fin de la période d’instruction, il est devenu un véritable tueur…


La deuxième partie nous plonge dans le chaos invraisemblable de la guerre au Vietnam où les soldats ne savent pas bien ce qu’ils font là où alors ne rêvent que d’en découdre et de se défouler sur la gâchette. Une partie qui débouche sur une scène très forte, sommet du film et de l’absurdité de la violence. Une scène poignante que l’on ressent à travers les émotions de chacun des soldats tandis qu’au centre gît l’ennemi qui prend tout à coup figure humaine et quelle figure !


Un film de plus qui dénonce l’absurdité de la guerre, depuis sa préparation jusqu’à la plongée dans l’action. Full Metal Jacket se termine sur le plan de soldats chantant Mickey Mouse en chœur sous un fond de flammes ! Scène qui renforce le sentiment d’absurdité que l’on ressent durant tout le film.

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le 17 sept. 2022

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abscondita

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