Purgatory.
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Full Metal Jacket met en avant une thématique centrale avec clarté : le soldat Joker (Matthew Modine) se retrouve sous le feu des critiques pour avoir combiné un badge de paix sur son uniforme de combat et l’inscription « Born to Kill » sur son casque. Il explique que cet assemblage reflète la dualité de l’être humain, partagé entre guerre et paix. Cette idée est illustrée par une narration divisée en deux parties distinctes.
Dans chacune de ces parties, les échanges verbaux sont marqués par une confrontation constante entre le langage hypertrophié, propagandiste et souvent cyniquement comique de l’armée – en grande partie porté par le sergent instructeur Hartman, interprété par R. Lee Ermey, un ancien sergent des Marines connu pour son ton brutal – et les efforts de Joker pour préserver son intégrité. Tantôt mentor du maladroit Pyle, tantôt journaliste rapportant la guerre d’un point de vue militaire avec une évidente réticence, Joker n’incarne jamais l’image du guerrier impitoyable que les Marines voudraient qu’il soit. Pourtant, il partage une certaine forme de condamnation morale avec ses camarades plus insensibles.
Ce qui rend l’approche de Kubrick unique, c’est son choix de ne pas s’attarder sur les enjeux politiques spécifiques au Vietnam. À la place, il met en lumière les deux aspects fondamentaux de ce conflit humain et universel, en s’attachant au vécu du simple soldat. Full Metal Jacket ne cherche pas à glorifier ni à condamner la guerre ; il s’attaque plutôt aux mythes qui l’entourent. Avec sa violence omniprésente et inéluctable, le film s’impose comme l’un des travaux les plus bruts et percutants de Kubrick.
Créée
le 23 nov. 2024
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