FMA : Conqueror of Shamballa est le film de conclusion de la première série, celle qui ne respecte pas le manga. Pour les puristes, il est donc impensable de préferer cette version à la version papier et son adaptation fidèle, FMA Brotherhood.
Pourtant, bien des gens, dont moi-même, préférons largement celle-ci. Beaucoup plus mature, offrant un regard trés intéressant et un chemin original, sur une base commune avec les bouquins.
Le parallèle fait avec notre monde est trés intéressant et trés bien exploité : en plus d'une certaine portée historique bien sentie, et de la continuité de l'histoire, FMA regorge de message concernant la morale, avec ici en point d'orgue, le racisme, sous toutes ses formes, et la quête constante, et insatisfaite, d'un monde meilleur.
Et ce point en particulier, qui nous suivait tout au long de l'anime, trouve ici son paroxysme avec brio et émotion.
Beaucoup d'actions à la fin, mais comme toujours un accent mis sur les personnages et le scénario bien ficélé, on ne pouvait rêver mieux.
Mais le gros point fort, ça reste la dénouement. On apprend ici comment finit l'histoire de nos deux héros que l'on a suivi pendant 51 épisodes, de surprises en surprises, d'épreuves en épreuves. Et, bien évidemment, j'ai pour ma part rarement vu une fin aussi aboutie, aussi magnifique, et forte en émotion.
Parce que FMA ; Conqueror of Shamballa ne finit ni bien, ni mal. A l'inverse de Brotherhood, excellent mais dégoulinant de niaiserie, ici, Ed et Al finissent ensemble dans notre monde. Mais ces derniers abandonnent leurs amis derrière eux pour toujours, sacrifient leur vie qui auraient pu les attendre dans leur terre d'origine pour garantir la sécurité de tous. Et bien sur, Edward ne reverra jamais plus Winry, renonçant à cet amour que bon nombre d'entre nous attendaient. Et la scène de fermeture nous le fait clairement comprendre, de manière sobre, mais magique, et on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur lourd, une fois le générique commencé.
Nous avons l'avantage d'avoir deux versions différentes. Nul doute en tout cas, que celle-la vaut le détour. Un monument de l'animation japonaise, à voir sans hésiter !