Funny Games U.S. par Neena
"Funny Games U.S.", c'est le genre de film qui te retourne bien la cervelle. Ça la hache, ça la piétine, ça la fait longuement bouillir jusqu'à implosion. C'est une petite trouvaille horrifique.
Attention, c'est subtil. Ce n'est pas une lente débauche avec plein de sang, plein de cris, plein de gerbe, plein de boue. Une violence tendre, comme une caresse griffante, un baiser acide. C'est l'histoire d'un père, d'une mère, d'un môme et de deux psychopathes qui savent s'amuser avec leurs proies, bien comme il faut, avec patience et sadisme. Ah, y'avait un chien, aussi. Y'avait.
Commence alors un jeu, très lent, mais très bien ficelé, qui nous emporte bien malgré nous. C'est tout en douceur. C'est pas du niveau de "La première maison sur la gauche", qui est une aberration si on le compare à "Funny Games US". Je vous parle de subtilité, là. De précision. D'appuyer là où ça fait très, très mal. Et c'est bien foutu. C'est cruel, aussi, parce que ça ne fait pas dans la dentelle. C'est du vrai effroi, que distille ce film. Pas celui qui fait hurler, mais celui qui paralyse.
Ce film restera un film de référence. Et puis la terreur va bien à Naomi Watts.