Avec prés de 2h30 au compteur, Funny People est indéniablement le film le plus ambitieux de Judd Apatow à sa sortie. Et aussi sa plus grande réussite…
George Simmons est un humoriste à succés, qui fait dans le stand up mais a aussi percé au cinéma. Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une forme de leucémie, il se lance dans un traitement expérimental tout en continuant son boulot d’humoriste en demande l’aide d’un débutant, Ira Wright…
Forcément, avec une telle durée, le film d’Apatow ne va pas se borner à cela et va aussi voir le comique retrouver d’anciennes connaissances pour se réconcilier avec eux, et tout un tas d’autres sujets sur la mort imminente. Une sujet qui va connaitre un basculement dans le dernier tiers du film, lui permettant de brasser encore plus. Le résultat, c’est un film qui est plus touchant qu’il n’est drôle, poussant une des facettes du cinéma du réalisateur, l’aspect dramatique. Il est d’ailleurs à noter qu’il s’agit clairement de son film le plus « vulgaire », le côté stand up se limitant là à quelques blagues souvent crue et, soyons francs, assez peu drôle. Ce qui n’empêche pas le film de se montrer marrant à d’autres occasions.
Si le casting est peut-être moins fourni que sur les deux films précédents (on croise tout de même Jonah Hill, Jason Schwartzman, RZA, Aziz Ansari ou encore des apparitions d’Aubrey Plaza, Justin Long, Eminem, Sarah Silverman et Ray Romano), c’est aussi pour renforcer encore l’identification d’un spectateur qui ne manquera pas d’être touché par l’oeuvre. Et ce même si, personnellement, j’ai toujours du mal avec un Adam Sandler que je trouve rarement convaincant (le bonhomme me donne l’impression de ne connaitre qu’un rôle). Ici, il s’en sort cependant correctement et c’est tout le film qu’il parvient à soutenir, malgré quelques instants un peu limite. Reste que ça n’entache pas la réussite d’un film mastoc, mais réussit !