lexandre Aja signe son premier long-métrage, à seulement 21 ans : « Furia ». A l’époque, tout comme rétrospectivement, ce film fait figure d’ovni cinématographique : il s’agit d’un film de science-fiction en français tourné au Maroc et dépeignant un futur dystopique ensablé à la « Mad Max », inspiré d’une nouvelle de l’écrivain argentin Julio Cortazar. Il réunit en tête d’affiche rien de moins que Stanislas Mehrar (qui venait de gagner le César du meilleur espoir masculin en 1998) et Marion Cotillard, encore inconnue à l’époque.
Un projet sûrement trop ambitieux pour un réalisateur aussi jeune, comme il le confessera lui-même par la suite 1. Si « Furia » est loin d’atteindre la puissance émotionnelle et la profondeur qu’il semblait viser, il n’en reste pas moins un bon divertissement, qui sait bien tirer parti de son budget limité. Aja démontre déjà qu’il est audacieux, qu’il ne manque pas de d’idées de mise en scène, mais son film pâtit d’un scénario pas assez fort et il s’embourbe dans la représentation des scènes de violence.
Malgré (ou à cause de ?) ces défauts, et grâce à sa singularité, « Furia » me semble être un des films les plus intéressants du réalisateur, certes maladroit mais pas raté, que je recommanderai finalement plus que certains de ces films américains ultérieurs pourtant bien plus connus et consacrés.
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