Très déçu.
C'eut été trop beau.
J'ai enchaîné Fury Road (cinquième visionnage ?) avec Furiosa. Rien à voir ! Pour moi ça pèche au niveau du rythme, du montage, du scénario, de la direction d'acteur, de l'usage d'une CGI à l'éxécution inégale, de la couleur.
Et ça me fend le coeur.
Fury Road est un petit bijou qui vieillit bien. Un monument influant de la SF au cinéma, "period".
Brouillon, bavard... Bâclé, Furiosa ?
Où sont passés... Les grandes lignes de force qui nous transportent à la vitesse des moteurs ; les enchevêtrements de plans savants ; l'exemplaire pondération maximaliste ; l'iconographie "méca" en renfort du récit ; le jargon ultra référencé et riche de sens du Waste-land ; la passion du faire-soi-même, oui, l'artisanat et par extension le tangible rugueux qui nous émeut en se déployant dans la prise de vue réelle ?
Surtout, surtout : où sont passés Max, Furiosa et les antagonistes dangereux ?
Pas d'idée, pas d'eau, plus de fioul. Rien dans Furiosa ne ruisselle des qualités du précédent opus. Déliquescent comme le monde qu'il dépeint, le film étale sa programmatique stérile sur 150 pénibles minutes.
Serait-ce alors... Un méta-film ? Le waste-land entamerait-t-il par-dedans le coeur et la silhouette du projet Furiosa ? Miller, alchimiste fou, rouillerait-t-il à dessein les lettres d'or d'un Art canonisé ? Le "grand", le "bon" Cinéma ! Peut-être le suppose-t-on à tord inaltérable ? Assisterions-nous, visionnant Furiosa, à une médiation cathartique du réel et du distopique ? Ce dernier sourdrait par le biais même de la pellicule irradiée.
Je crains que non. --> Point d'intentionnalité. C'eut été trop beau (et repomper un Matrix 4, lui aussi vastement râté) !
Alors qui s'il vous plaît, si ce n'est le sablier du temps qui passe, s'est interposé entre le réal et son film ? S'il y a des responsables, qu'on les désigne et qu'on les mettent au ban.
Interdits de plateau ceux là, non mais.
Quel gâchis, quelle débâcle !
Brrrrr