Si je n'avais pas aimé Fury Road, enchaînement de séquences d'action dans un univers dans lequel je n'étais jamais entré, avec des personnages auxquels je ne m'étais pas attaché, c'est tout l'inverse 9 ans plus tard avec Furiosa. Pourtant le procédé reste similaire, on n'est pas dépaysé, c'est du blockbuster d'action pur et dur, faisant la part belle essentiellement aux courses poursuites. Mais cette fois, je trouve la mise en place et son développement plus immersifs. Ça tient à peu de choses, et il faudrait sans doute que je revoie le premier volet pour identifier clairement tout ça.

Hormis quelques bévues en terme d'images (certaines sont moches, les accélérés effet stop motion ne fonctionnent pas), le film envoie une sacrée claque esthétique, notamment pour la chorégraphie de sa mise en scène, ultra efficace. On ne perd jamais rien du fil de l'action, on est tellement conscients de tout ce qui se passe dans et autour des véhicules qu'on est presque capables de compter hommes et munitions restantes. Quel film d'action contemporain offre un spectacle aussi fluide et impressionnant ?

Forcément, une maîtrise de l'action aussi chirurgicale renforce l'immersion et donc la tension et l'empathie pour les protagonistes : win win. Furiosa est grandiose, force le respect par son abnégation, et le duo qu'elle se met à former avec le chauffeur du camion (ouais, on oublie les noms ?) arrive à se construire sans dialogues lourdauds, juste par l'action, et miracle, ÇA MARCHE. Pas besoin de blabla inutile qui aurait rallongé le film d'une demi-heure. Ici, on apprécie la simplicité du geste.

Évidemment on pourrait trouver que le film exagère son nombre de séquences d'action, et que son final n'est peut-être pas aussi colossal qu'espéré. Pour ma part, j'ai aimé cette fin épurée, où on revient à l'humain, à sa psychologie, c'est enfin à ce moment-là que se justifient des échanges entre les personnages. C'est un sans faute, qui me donne d'autant plus envie de revoir le Fury Road (et si j'étais passé honteusement à côté ?), et surtout qui me convainc qu'on peut faire un bon blockbuster en 2024, ouf.

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le 22 mai 2024

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