J'avais pas si hâte que ça de voir mon premier Mad Max même si je dois avouer que Fury Road me fait de l'oeil sans trop que je sache pourquoi.
Toujours est-il que j'y suis allé pour je ne sais quelle raison. Sans doute parce que ce monde plein de poussière, de testostérone, de grosses cylindrées et de gens sales m'intriguait. Je voulais savoir ce qu'il y avait à gratter de l'autre côté.
En une poignée de mots : c'était fun. C'était inventif. C'était épique. C'était too much dans le sens positif ET négatif du terme. C'était pas si bien joué mais ça passe. C'était beaucoup trop long pour rien, par contre.
Voila pour ce que j'en tire.
Bon, je suis mauvaise langue parce que je me suis quand même dit que je comprenais le pourquoi de tout ce boucan infernal autour de cette saga. La cacophonie n'est toutefois pas de taille face à la symphonie incessante des moteurs qu'on retrouve à l'écran. Mais bon, on va pas se plaindre, on a un peu signé pour ça en y allant. Revenons à nos mou... Non, à nos chevaux. A nos chevaux sous le capot, même !
C'est pas rien de créer et de faire perdurer un tel univers. Ça m'a impressionné. Je tire même mon chapeau aux cerveaux responsables de cette saga dopée à l'huile de moteur plus sale que Total parce qu'injecter autant de pop, de folie, de couleurs, de créativité dans les scènes d'action qui s'empilent et les décors pourtant assez redondants n'est pas chose facile du tout !
Cela étant dit...
Les personnages sont tous manichéens (tout l'univers Mad Max a l'air de l'être ou c'est moi ?), l'humour est... Il y a de l'humour, on va dire. Et je mentirais si je disais que j'ai boudé mon plaisir en découvrant ces gueules cassées, ces masques, ces grimaces, ces costumes, ces accessoires et autres bolides hors du commun.
Il n'empêche que le film manque d'âme à mon goût. Je me suis même endormi en plein milieu (j'ai dit qu'il était terriblement long, déjà ?) et je me suis réveillé sans avoir raté grand chose. Mais on en a pour son argent si on n'est pas trop trop regardant.
J'y retournerai pas pour voir ce que j'ai raté parce que les arcs narratifs sont quand même très pauvres et aucun personnage ne s'étouffera avec sa profondeur d'âme mais ça m'a donné envie de voir les précédents, juste pour le spectacle.