George Miller n'a rien perdu de sa vision, de sa virtuosité, de son envie.
Il continue d'inventer, de créer. Avec constance et honnêteté, il assume et offre une nouvelle vue de ce univers très esthétique, très impressionnant, et de plus en plus imaginaire. Plus on avance dans cet univers sans lois, plus on devient fou, fou furieux, fou ou folle de rage, de vengeance et finalement d'envie de vivre, malgré la violence.
On plonge à nouveau dans le désert, la route rectiligne, les poursuites infernales, les gueules de cauchemar. Avec un personnage féminin cette fois, ce qui rajoute du piquant (on tremble pour cette petite fille) et du tranchant (en l’occurrence ses propres dents ;-). Cela fait du bien dans cet monde masculin jusqu'à la saturation, jusqu'à la caricature. De l'humour enfin. Et surtout du cinéma... au moins pour soi-même.
En artiste, malgré tous les moyens dont il dispose et avec beaucoup d'ironie, George Miller a pris le parti de faire l'art pour l'art. Un peu comme ce personnage de chef de la raffinerie, qui dans sa donjon copie une image rescapée d'un tableau de la renaissance. Tout à fait incongru selon les barbares ! Et d'ailleurs, ceux-la lui mettront le doigt dedans. Savoureux !
Furieusement savoureux !