Miller, ou le meilleur conteur d'Histoires...
Après le flop retentissant de Furiosa au box office, il semble risqué de se lancer dans une critique dithyrambique...
But, there is a but, j'ai adoré.
Alors oui, un Mad Max sans Max, gnagnagna...
Sauf que le film s'appelle Furiosa, et que tout est dit par Dementus lorsqu'il la nargue et lui demande si elle pense devenir une icone. Le temps nous le dira...
La scène d'intro est monstrueuse, on s'identifie directement à cette anti-héroïne badasse à laquelle sa mère a semble-t-il tout appris.
L'immensité et la richesse du monde duquel elle est arrachée est magnifiée en quelques plans, rappelant l'onirisme des hommes "échasses" de Fury road", on c'rêve' d'en savoir plus, mais non, on chevauche déjà vers d'autres horizons.
Ce merveilleux plan où l'on voit dans ses yeux la scène de torture s'imprimer littéralement m'a renvoyé à LA scène du manga Berserk. L'Horreur.
L'allégorie elliptique de sa chevelure est certes galvaudée, mais cohérente, au combien, avec le Personnage imaginé par Sieur Miller.
Dementus surpasse en perversité ses aïeux cinématographiques, Gourou machiavélique qui n'est autre que l'image masculine de Furiosa, ce qu'elle risque bien de devenir, blessée, puis blessante.
L'action est hautement maitrisée, chaque plan peut être vu, revu, décortiqué tant l'inventivité de Papi Miller transpire entre chaque roue, ferraille, visage, corps, poussière...
Je ne peux qu'espérer que le Wasteland verra un jour son troisième opus, peut importe la plateforme, les acteurs, l'accueil du sacro-saint public, car Miller à une putain de Vision, une putain d'Histoire à raconter et je crois que tant qu'il respirera, il la mettra en scène.
And God, i'll witness.