Inspiré des thrillers paranoïaques des seventies, avec ce fugitif livré à lui-même tentant de prouver son innocence face à une police corrompue, le long-métrage de Robert Mandel s’avère malheureusement inconsistant et peine à nous en mettre plein la vue. Rythme en dents de scie, personnages mal exploités, séquences d’action pas toujours efficaces, répliques pas vraiment incisives… Le réalisateur de l’inédit Independence Day se donne à fond pour ne livrer que le minimum syndical, freinant le film à être concrètement spectaculaire.
En effet, n’exploitant jamais totalement son concept d’expert en effets spéciaux usant de ses talents pour vaincre les méchants, FX : Effets de choc se prend hélas trop au sérieux, les scénaristes pensant tenir là une histoire haletante à faire pâlir John Schlesinger ou Sydney Pollack alors qu’ils auraient pu délivrer un produit bien plus fendard. Le fringant Bryan Brown (La Gagne) s’impose en héros malin et sympathique tandis que le toujours aussi cynique Brian Dennehy, franc-parler et moustache saillante, n’intervient finalement que tardivement dans le récit à travers une enquête en parallèle manquant toute aussi de piquant.
Pas désagréable voire même exaltant par moments avec ses courses-poursuites, rebondissements et final explosif, FX : Effets de choc restera hélas un thriller mineur qui ne restera pas dans les mémoires. Sa suite sortie cinq ans plus tard sera du même acabit ou presque tandis que la série TV exploitera bien plus le concept original de ce qui aurait pu être un film d’action plus efficace.