Avec ce film, on peut certifier que Stephen Sommers atomise Michael Bay sur son propre terrain. Ceci dit, il ne faut pas s'enflammer non plus, GI Joe n'est pas un film génial, c'est même assez nase par instants. Néanmoins, dans le genre blockbuster décérébré, j'ai tendance à croire qu'il fait parti du haut du panier. Enfin un long métrage explosif et crétin, qui va jusqu'au bout de son délire, sans temps mort. On a absolument pas le temps de s'ennuyer, les séquences d'actions sont longues et pléthoriques, sur ce point là pas de déception. D'ailleurs, je retiens surtout l'excellente course poursuite au sein de Paris, elle sort du lot par rapport aux autres. Mais dans l'ensemble, c'est plutôt bien torché et assez varié que ce soit en terme d'environnements (la bataille sous marine c'est du Star Wars version aquatique) ou de situations.
L'avantage dans tout ça, c'est qu'on n'a pas à se farcir trop longtemps ce scénario indigent.
A ce propos, parlons-en: l'intrigue est assez simpliste, à la limite on était tous plus ou moins au courant, mais le véritable problème vient des dialogues. Alors, je ne sais pas si c'est le calamiteux doublage français qui accentue ce problème (les doubleurs ont fait un travail catastrophique), mais il y a des passages trop saugrenus et c'est dommage car j'ai eu la fâcheuse impression que ça se prenait trop au sérieux... Surtout vers la fin où les bad guy principaux, endossent une toute autre stature. J'avais presque honte, dis donc.
Dans la même continuité, j'ai ressenti la même chose en voyant les flashbacks, d'un ridicule achevé... Le vieux procédé, mal utilisé, qui tente tant bien que mal d'apporter des enjeux et de la consistance aux personnages. Peine perdue, ça alourdit et ça rend encore plus crétin le long-métrage.
Sinon, les effets spéciaux sont corrects voire très bons, j'ai plus un souci avec la production design qui est kitsch à souhait. Concernant la composition d'Alan Silvestri, ça passe. On est loin de ses meilleures créations, mais il fait le boulot !
Pour conclure, Stephen Sommers ne revient pas à son meilleur niveau (Deep Rising ou The Mummy) car beaucoup de défauts subsistent dans cette adaptation de jouets. Mais, sa générosité l'emporte et il y a du mieux comparé à ses deux derniers opus.