Un jeune homme français débarque en Roumanie afin de rencontrer une chanteuse que son père adorait, et dont il garde les cassettes avec lui. Sur son chemin, il rencontre un vieil homme qui va l'intégrer peu à peu dans une communauté tzigane. Malgré les difficultés de communication, ce garçon, surnommé Gadjo Dilo, va vivre en tant que tel, tout en voulant honorer la mémoire de son père en espérant retrouver cette femme.
Gadjo Dilo est peut-être le film de Tony Gatlif le plus connu, sans doute en raison de la présence de Romain Duris. Ce dernier est celui qui m'a donné de découvrir cette histoire, car il a été profondément marqué par ce voyage en Roumanie et de rencontrer des gens d'une autre communauté. Et c'est exactement ce qu'il se dégage de Gadjo Dilo, car le film est vu par les yeux de ce français, qu'on connait assez peu en fait, sauf qu'il aime bien déconner. Même si au fond ça reste classique, un homme qui change à cause des autres, en particulier grâce à une femme jouée par Rona Hartner, il y a une grande humanité qui en découle. Notamment toute cette vie dans la communauté tzigane, où la musique y a son importance, et aussi la célébration de la mort via un enterrement où la terre qui couvre le cercueil est mouillé par de la vodka et on danse tout autour.
Même si les personnages ne se comprennent pas, il y a toute une chaleur commune qui contamine les personnages, ceci jusqu'à la tragique conclusion faisant intervenir un personnage secondaire qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
C'est un mince regret face à cette belle découverte, hommage respectueux aux tziganes, et au naturel toujours aussi désarmant de Romain Duris