aux sombres zéros de la mer
Pondu avec difficultés par les studios dreamworks (ils doivent encore en avoir mal au fion), gang de requin s'inscrit dans la lignée un peu misérable de Shrek. Si le premier a plu au public pour une raison que je peine encore à comprendre, ici, personne n'aura mordu à l'hameçon. Gang de requins prend l'eau de la poupe à la proue.
Si on cachait encore le manque d'imagination de la lignée des Shrek par de la parodie de mauvais goût, ici, on ne fait même plus l'effort d'emballer le produit. Le scénario est vide et nous oblige à nous raccrocher à des personnages complètement fadasses ; même l'eau de mer a un meilleur goût que ses habitants... On peut aussi parler du niveau à 20'000 lieues sous les mers en ce qui concerne de l'univers ; tous les éléments sont empruntés à ceux des humains (à telle point qu'on a droit à une scène finale ultra-molle dans un... car wash... Sous l'eau...)
J'aimerai parler de l'image, même si niveau animation, je ne suis pas un grand connaisseur. Rien n'est vraiment moche (faut dire qu'il y a un avant et un après "la ligue des gentlemen extraordinaire ; et moi je suis dans l'après) mais rien n'est beau. L'animation est parfois (souvent) à la ramasse et on se rend régulièrement compte qu'Oscar (mince pour le nom) et ses potes ne sont que des tas de pixels.
Je ne sais pas s'il est intéressant de parler des messages à peine voilés sur la tolérance ; on nous en bourre tellement le crâne que ce serait presque un supplice d'en rajouter une couche ici. J'en viendrai presque à soutenir la pêche massive aux explosifs.
Un film d'animation qui réussit à être dérangeant de médiocrité. Puisse ce film retourner dans les tréfonds desquels il aura courageusement essayé d'émerger.