Retour dans le passé post-apocalyptique de 2010, quand l'invasion urbaine par des loubards assoiffés de sang et la diffusion du virus Ebola par des nuages radioactifs n'empêchent pas les gens de continuer à vivre tranquillement dans leur maison de banlieue au gazon bien tondu. C'est peu dire que le film est d'une incohérence scénaristique de tous les instants, creusant sans cesse plus loin dans le non-sens et la connerie, ce qui en fait un de ses plus grands atouts nanars.
Mais comme Art Camacho est d'une impressionnante générosité, il nous offre également une magnifique galerie de trognes : Sasha Mitchell qui a l'air authentiquement teubé, Costas Mandylor tout empâté et qui semble être constamment sous héroïne, Vincent Klyn qui en fait des caisses d'ignominie à coup d'expressions de charretier mythiques ("je t'ai trouvée à moitié morte dans une décharge, violée et sodomisée par tous les membres de ta famille"), le caméo/escroquerie du duo Ice T et Coolio, et mon chouchou, David DeFalco, par ailleurs scénariste du film, qui assume un look nanar de tous les diables. N'oublions pas les envolées scientifico-lyriques avec des fermentations de vaccin et un guerrier parfait à l'ADN recombiné (invincible, sauf lorsqu'on lui jette de la poussière dans les yeux). Un excellent cru.