Si l'on m'avait dit un jour que j'irais voir un film avec Kev Adams au ciné...
Enfin, mettons tout de suite les choses au clair, si je suis allé voir Gangsterdam, ce n'est pas par amour pour ce fantastique comédien qu'est Kevin Smadja mais bien pour le semblant de "polémique" en mousse qui a accompagné la sortie du film. Voir un film avec Kev Adams, d'habitude si consensuel, se faire accuser de (en vrac) misogynie, homophobie, racisme, et last but not least apologie du viol, il faut bien avouer que tout ça a titillé la curiosité malsaine de ma carte UGC Illimitée... Naïf, je me suis dit que si ça ne faisait pas rire, mieux, que ça scandalisait les fans du bonhomme, ça pouvait me faire rire moi.
Le verdict ?
Tout ça pour ça... trois malheureuses blagues pétées sur le (fameux) pote gay, une autre sur le viol (qui n'a même pas lieu, là est le vrai scandale) et une bagarre contre une prostipute... wahou, que c'est corrosif ! Que c'est homophobe ! Que c'est misogyne ! Scandale ! Interdisons de suite ce film nauséabond ! (ah, on me souffle à l'oreille qu'une pétition est déjà en cours)
Non mais franchement... stop. Tout ce foin n'est absolument pas justifié. Rien qui ne justifie une quelconque levée de boucliers. Il y a cinquante mille choses plus intéressantes à dire sur ce film que de s'acharner sur son humour "politiquement incorrect" niveau collège. Comme le fait que Kev Adams joue toujours le même rôle... qu'il ne soit toujours pas drôle après dix ans de comédies... que Rutger Hauer et lui finissent au casting d'un même film... que Romain Lévy ait révélé sa tocardise intersidérale dès son deuxième film... qu'il foute Free Bird sur une scène de fusillade au ralenti en espérant être cool parce que ça marchait dans Kingsman... bref.
Evidemment, le film n'est pas marrant. Etre politiquement incorrect est une chose, être drôle en est une autre. N'est pas Sacha Baron Cohen qui veut.
Mais il aura au moins permis de cibler une bonne fois pour toute le niveau du public de Kev Adams... des pucelles de quinze ans et moins... qui hurlent au scandale pour trois malheureuses blagues inoffensives et même pas inspirées... Enfin... on a les fans qu'on mérite.