Quand le réalisateur est un zombie.
Il y a deux certitudes dans la vie. La première c’est que même la mort peut mourir, et la seconde c’est que les comédies à base de zombies peuvent être toujours plus mauvaises. Gangsters, Guns & Zombies c’est la vérification du deuxième adage, repoussant toujours un peu plus loin les limites de la médiocrité.
Depuis Shaun of The Dead tout le monde s’est mis à servir son histoire de zombies rigolote, des fois ça marche et des fois l’emmerdomètre reste dans la zone de warning. Ici nous restons toujours dans cette fameuse zone, nous demandant sans cesse pourquoi nous nous retrouvons devant cette pellicule et aussi pourquoi nous continuons d’espérer, alors que la première demie-heure se montre suffisamment expansive afin que nous n’ayons aucun doutes sur le reste des événements.
Histoire à trois sous se prenant pour un mélange Reservoir Dogs/Snatch du pauvre, blagues tombant systématiquement à l’eau, effets spéciaux à la ramasse et scènes d’action léthargiques, l’ensemble est à ce point mauvais que c’est presque de la torture mentale d’atteindre la seconde moitié.
Il ne suffit pas d’être anglais, il ne suffit pas de faire des références sans la moindre pertinence, il ne suffit pas de dire constamment « fuck », il ne suffit pas de placer un Wilhelm scream, non tout ça ne suffit pas pour faire un bon film, ni même juste un sympathique film de zombies.
Vous ne direz jamais « beurk », vous ne rigolerez jamais (si ce n’est durant le bêtisier placé dans le générique de fin), et vous allez même en regretter DeadHeads qui était loin d’être ce que l’on fait de mieux en la matière.
Certes le film a coûté dans les 1500 euros, ce qui est totalement dérisoire, mais nous sommes clairement devant une bobine qui aurait dû rester dans le cercle de potes du réalisateur et non pas être exploitée internationalement comme un vrai film, car ça n’en est même pas un. Même pas au point de ne pas valoir de figurer sur Nanarland (si ce n’est peut-être pour parler de la gerbe de sang CGI qui est réutilisée à l’identique durant toute la bobine…).
Comme l’on vous dit souvent, « courez, et surtout ne vous retournez pas ! », un conseil que vous devrez appliquer si vous ne voulez pas perdre 90 minutes de votre temps.