Gangsters, Guns & Zombies par Rvd-Slmr
Après le direct to video, il faudrait inventer le direct to youtube. Et encore, Gangsters, Guns and Zombies n’en remplirait même pas le cahier des charges. « Œuvre » d’un réalisateur qui a voulu surfer sur la vague zombie mais sans planche et sur le lac Léman, cette chose s’arroge le titre de second pire film que j’ai pu voir, le worst of the worst de Nanarland inclus.
C’est très simple, tout est archi-nul. On a le droit à une petite bande de personnages plats dont les actions incohérentes n’arrivent même pas à nourrir la moindre trame. L’indifférence qu’ils procurent trouve son expression la plus affligeante dans les scènes de combat qui, sincèrement, sont pires que celles de Turkish Star Wars.
Selon ce que j’ai lu après coup, ce machin a été réalisé avec un budget de moins de 2000 euros, mais ce n’est pas une raison. Pourquoi ? Parce que ne pas avoir d’argent c’est une chose, mais n’avoir ni talent ni idée c’en est une autre. Il ne faut pas s’étonner de ne pas trouver de producteur quand on est incapable d’insuffler le moindre intérêt dans 1h30 de vidéo. Fauchée ou pas, une merde reste une merde.
Les scènes sont répétitives et sans la moindre inspiration, on voit dix fois le van passer puis un zombie surgir du bas-côté pour bouffer une victime, puis des zombies qui tapent comme des cons sur des portes et des vitres sans arriver à briser quoique ce soit… On ressent toujours difficilement le danger quand les ennemis ne peuvent pas forcer une porte à dix contre un et se font étendre par un simple coup de poing.
De temps en temps un connard se fera quand même bouffer et alors il crachera du ketchup pour faire comprendre qu’il est foutu, faudrait pas non plus se fouler à montrer autre chose que des types qui se font tripoter par des zombies sans qu’aucune blessure ne soit jamais visible…
Une chiasse tellement plate qu’elle ne peut même pas être prise au troisième degré. Évitez à tous prix cette chose qui aurait fait honte même au club ciné d’une classe de sixième.