Démarche bancale, diction traînante, sourire ahuri: Pat Shortt prête ses traits à Josie. Le simplet semble s'accommoder de la solitude et de la misère sociale pour mener tranquillement sa vie d'imbécile heureux. Davantage que la vacuité de cette morne petite vie ou l'éventuel mal de vivre, c'est le problème de la sexualité, d'abord sous-jacent puis évident, qui finit par devenir la principale menace pesant sur le personnage en même temps que le principal ressort narratif du film. Le réalisateur filme avec un grand sens de la nuance, une appréciable sécheresse et une économie de dialogues comment une suite de petits événements anodins mène au drame humain. On n'est pas loin du grand film.