Début 1917, un grand restaurant moscovite accueille la fine fleur de l'aristocratie russe. L'un de ses serveurs pleure son fils tombé sur le front et son épouse morte de chagrin. Cinéaste prolifique, notamment du temps du muet, Protazanov est de retour depuis 4 ans en URSS quand il signe Garçon de restaurant. Une oeuvre hybride, plutôt dramatique, mais contenant des éléments de comédie, de suspense, de romantisme et un fond très social, dans la description féroce du capitalisme et de la corruption qui sévit alors. Très rythmée, la mise en scène fait oublier certains excès dans l'interprétation et le récit, pour hétérogène qu'il paraisse est totalement maîtrisé.