C’est pratiquement du théâtre : un policier (Lino Ventura) interroge le soir du 31 décembre, un notaire (Michel Serrault) accusé du viol et du meurtre de deux petites filles de huit ans, à eux deux se joignant, le collègue du policier (Guy Marchand).
Les dialogues, de nouveau sont d’Audiard, mais cette fois-ci, c’est très sérieux, bien qu’il n’ai pas pu s’empêcher d’écrire quelques bonnes punchlines. Lino Ventura est vraiment très bien, impeccable, passionnant dans son rôle de policier classique, menant scrupuleusement son enquête, face à un Michel Serrault, vraiment subtil – alors qu’il était habitué à des rôles comiques – dans ce rôle ambigu de peut être prédateur sexuel. Lorsque le film commence, on ne sait rien de l’histoire : c’est à travers leurs longues échanges – souvent ciselés – que l’on imaginera leur récit et fera le portrait aussi d’un homme au mariage raté avec une femme répugnée par lui.
Le film semble se découper en deux parties : la première est avec Guy Marchand, dont la voix est quand même un gros problème, pas assez charismatique, pas assez forte, ce qui handicape la fameuse scène où il s’en prend physiquement à Serrault. De ce fait, après il doit être éjecter.
Et arrivera la femme du notaire, interprétée par Romy Schneider dans une longue scène avec le policier (une trop trop longue scène d’autant que l’accent allemand de Romy Schneider me tapait sur le système) et après reprise des hostilités entre le policier et le notaire. Le final serait totalement surprenant, terrifiant même.