Tiré d'une nouvelle de Marcel Aymé, le film rate pour moi ce qui fait son pitch aussi génial. Un banal employé de bureau découvre un jour qu'il a le pouvoir de traverser les murs. D'abord surpris, il va ensuite s'en servir pour faire des farces à sa hiérarchie, à épier des femmes dans un magasin d'habillement, puis va tenter d'impressionner une jeune Anglaise dont il est tombé amoureux, notamment en se faisant passer pour un voleur, Garou-Garou...
Sur un scénario écrit et dialogué par Michel Audiard (un de ses premiers scripts), Bourvil est sur son registre gentiment benêt qu'il tenait au début de sa carrière, donnant parfois l'impression qu'il est ivre. Malgré son pouvoir, il reste foncièrement gentil, ne voulant que de choses futiles afin de séduire la jeune anglaise joué par Joan Greenwood, dont le fort accent ne facilite pas la tâche de son jeu quelque peu ampoulé.
Notons aussi dans le casting la présence de Gérard Oury, qui est le complice de l'anglaise dans ses tentatives de larcins.
Malgré la qualité du pitch, il est dommage que ça soit aussi platement filmé ! On a vraiment l'impression de ne voir que du studio. Alors oui, les effets spéciaux pour suggérer le passage entre deux murs sont impressionnants, surtout avec les tours pendables joués par Bourvil, mais on ne peut pas dire que Jean Boyer jouait la carte du rythme, malgré les 80 minutes du film.