Pierre-François mérite des baffes

Tentative assez vaine pour porter l'humour de Franquin à l'écran !

Mon premier "Non, non, non" c'est dès le générique d'ouverture: un hip-hop anglo-saxon accompagne une animation pas mal foutue de déambulation de la gafmobile. Ce hip-hop rutilant est complètement décalé et annonce un décalage plus général.

Si le casting peut sembler assez juste au point-de-vue physionomie, il se plante assez radicalement au niveau interprétation et si on veut bien accepter de jouer le jeu après avoir découvert l'équipe, on est vite refroidi par la platitude des gags compulsifs qui s'accumulent en citation des albums. Si visuellement ça arrive à rester assez fidèle à son inspiration, la magie du cinéma n'arrive ici pas à la cheville de la magie imprimée sur papier, c'est fade, mièvre, presque gênant. L'hystérie propre à la bd est absente, tant dans les "Rogntudjuu"de Prunelle que dans les délires de Gaston, les comédien/nes contiennent les émotions, ce ne sont pas des monstres-sacrés qui se déchaînent à la de Funès, Serrault, Galabru, Depardieu, c'est plutot le strict minimum syndical avec des airs condescendants et des jeux de regards, un Gaston paresseux, jamais exalté.

Mais surtout, on a à plusieurs reprises des envolées musicales sur-mixées qui nous soumettent à de la chanson anglo-saxonne (hard rock, r'n'b, merdasse,...) complètement hors-contexte, tout en longueur, qui écrasent les dialogues et finissent par convaincre du fait de mauvaises personnes aux commandes.