Baz Lurhmann est épris de l'amour impossible

Baz Lurhmann est épris de l'amour impossible : avec Moulin Rouge, Roméo+Juliette et maintenant Gatsby le magnifique, voilà une flagrante certitude.

Gatsby est un homme riche, extrêmement riche, apprécié pour son sens de la fête et sa grande maison dans la baie de New York City. Nick Carraway découvre cet homme mystérieux en emménageant dans la petite maison de campagne voisine.
Nick sera donc le narrateur de cette histoire, celle de la vie d'un homme énigmatique qui se dévoile petit à petit, l'histoire de la richesse New Yorkaise des années 20.

Il faut reconnaitre au réalisateur Australien un sens de l'anachronisme et de la démesure qui peut agacer. Baz Lurhmann adapte les sensations plus que les véritables lignes du roman, il s'attache précieusement aux ressentis des choses, ce qui en fait des films finalement très personnel. Lurhmann montre sa propre interprétation de l'esprit fitzgeraldien.

Mais qui n'a pas aimé les scènes de fêtes extra-ordinaires de Moulin Rouge ? Les musiques hors normes de Roméo+Juliette ?
On retrouve ici le même esprit fantasque, et une BO discrète sur certaines scènes mais qui ravit : reprises de Beyoncé, Lana Del Rey, Amy Winehouse façon années 20. Le caractère art contemporain refait surface sur la première moitié du film ou on nous mitraille de plans superbes de fêtes et d'orgies, dans un décor qui sent le fric à l'américaine. Ça dépasse l'imaginaire, à la limite du fantastique, c'est comme se balader dans un rêve multicolore ou dans l'esprit d'un toxicomane.
Ça émerveille.


Saluons aussi la très belle recherche de costumes et de couleurs, les femmes sont très élégantes, robes charleston, coiffures précieuses et parfaites harmonies des couleurs du maquillage, aux yeux en passant par les vêtements et le vernis à ongle. Elles sortent tout droit du bon gout.
Carey Mulligan et son joli minois de femme triste, Léonardo Dicaprio et son sourire, Tobey McGuire qu'il est bon de retrouver, trois acteurs qui campent ici bien leurs rôles respectifs. Les hommes torturés vont bien à Dicaprio (Aviator et Roméo+Juliette).

Point négatif de l'ensemble, une surcharge de numérique et de 3D qui aurait pu être évitée. Si les effets pendant les fêtes sont beaux, durant les 2h30 du film l'oeil se retrouve constamment face à des effets loin du naturel qui saturent l'oeil. Sans parler d'une 3D qui n'était pas nécessaire et qui bien au contraire avait tendance à ternir les couleurs de l'ensemble.
A vouloir faire dans le technique, Baz Lurhmann se prend les pieds dans le tapis.

L'ensemble reste tout à fait dans l'univers du réalisateur, les acteurs sont beaux, et les délires de Lurhmann restent savoureux. On ne s'ennuie pas, et c'est bien pour ça que ce film mérite un 7/10.

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le 15 mai 2013

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Wilane

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