Gatsby le pathétique

Mon dieu quelle purge!
Je me demande bien comment j'ai pu tenir...
Bon, y a des qualités qui sauvent le film du fiasco total, donc allons y: c'est esthétiquement bluffant. La BO décalé créé une ambiance assez originale.
Mais une bonne esthétique est-ce que ça suffit? Non. Il faut une histoire. Une intrigue. Un message. Sinon ce n'est qu'une imposture. De la poudre aux yeux. De la poudre de perlimpinpin comme dirait l'autre zouave.
C'est ce qu'est ce film. Un concentré de rien. De vide intersidéral. A moins d'être follement amoureux de Di Caprio (ce qui n'est malheureusement pas mon cas), je ne vois pas du tout quel intérêt on peut porter à ce film...
On nous fait monter toute une légende liturgique autour de ce personnage, mais qui n'est que du vent. Ce personnage n'est qu'un insupportable petit branleur qui n'a rien pour lui à part son jolie minois et ses millions de dollars qu'il balance partout autour de lui pendant tout le film avec un air suffisant et supérieur pendant que des hordes de valets anonymes et serviles doivent s'affairer à lui cirer les pompes en chantant des cantiques à la gloire du strass et des paillettes... Mais au nom de quoi devrais je entrer dans ce délire collectif?
Au nom de quoi devrais je moi aussi me mettre à admirer ce type dans un élan extatique et me mettre à m'intéresser à ces misérables obsessions de gamin capricieux à qui on a volé son jouet?
Devrais je m'intéresser à cette romance mièvreuse et totalement plate?
Devrais je être bouleversé par ce final soi disant poignant qui ne mérite pas plus qu'une ligne dans un un tabloïde à trois sous?

"Un milliardaire s'est fait tirer dessus dans sa piscine. Il était connu pour organiser des fêtes mondaines."

Tout y est surjoué et sonne faux. Genre la scène où Gatsby s'énerve. Genre il sort un "taisez vous bon sang!" et tout le monde tourne de l'oeil comme si il avait pissé dans un bénitier...

Alors oui, c'est tape à l'oeil, ça essaye d'être "poétique" mais Dieu que c'est chiant et que ça ne raconte rien!! A part le bon vieux fantasme du milliardaire, mais on a déjà 50 nuances de Grey pour ce genre de connerie