De Gauguin, je ne savais rien. Oui, dans un coin de ma tête, il y avait bien une peinture de vahiné un peu floue mais j'avoue ma quasi-totale inculture en matière d'art, inculture que je tente de combler en me tapant parfois un musée, un documentaire ou un biopic.
Bref, j'ai vu ce film hier soir. Je ne savais pas trop quoi en penser. Les images sont belles, Vincent Cassel joue bien. J'étais un peu déçu cependant car cette petite période dans sa vie n'expliquait pas vraiment sa peinture, son véritable apport artistique, ni sa vie, ni ses choix. Ca manquait également un peu de profondeur. Bref, je restai sur ma faim et au moment où j'allais mettre une note sur SC, j'oscillai entre un film passable (soit 5) et un film correct que je n'ai pas vraiment envie de revoir (soit 6).
Par curiosité, juste avant d'écrire cette critique, je suis allé lire les autres. J'ai bien fait et je remercie au passage Jo' LaVrill pour sa critique et sa documentation. Les bras m'en sont tombés quand j'ai appris que Gauguin s'était comporté comme un sale petit colon, qu'il avait eu (selon ses propres aveux) plusieurs "compagnes" qui étaient mineures (13 à 14 ans) et que la langue des tahitiens, il la considérait trop étriquée, pas assez évoluée. Pour lui, apprendre le tahitien revenait à mettre des chaussures trop petites.
Certains l'absoudront en répondant que c'était l'époque, mais ils se trompent car à cette époque, le détournement de mineur était déjà puni par la loi.*
Dans le film, il n'a qu'une femme à qui il voue une possessive passion, elle semble avoir la vingtaine bien tassée, il parle le tahitien et semble en phase avec la population locale. Je veux bien que lorsqu'on fait un biopic, on puisse passer sur certains détails, mais là...
*En fait, la majorité sexuelle était à 13 ans depuis 1831 et le consentement parental au mariage font qu'il n'encourait pas de risque juridique comme me l'a fait fort justement remarquer une lectrice de cette critique.