Président poil aux dents.

Plusieurs sortent de comédies s'offrent aux spectateurs en France. La grand public dite "populaire", la potache et la décalée façon auteur, c'est dans cette dernière case que se place gaz de France. On retrouve cependant un point qui réunit les trois genres, l'humour pas drôle. Cet humour règne en maitre sur la comédie. Le réalisateur qui est également l'auteur de ce film pense avoir une chose absurde, mais il n'y a rien dans son film. Trois choses sont amusantes là-dedans et ça ne va pas chercher bien loin. Ce sont de tout petits éléments, on en retrouve deux au début du film puis un presque à la fin. Entre tout ça le film est dépourvu de scènes amusantes. Benoit Forgeard cherche à créer le décalage en plaçant son président au cœur d'une crise d'impopularité. Si le contexte n'est pas mauvais, l'absurdité des scènes n'est pas assez poussée, c'est trop plat. Il y a une volonté de prendre un chemin de traverse, seulement si la route empruntée n'est pas conventionnelle, elle n'en est pas pour autant drôle. Le réalisateur semble s’être dit en écrivant ceci qu'il allait à tout prix chercher à faire ce que personne ne ferait dans une telle situation. Il y arrive sans problème, mais n'importe qui pourrait arriver à le faire, il suffit juste d'écrire en allant à l'encontre des usages liés à la fonction présidentielle. Être drôle en ayant des situations absurdes c'est nettement plus difficile, et le plus qu'il faut avoir afin de créer une scène amusante, il ne l'a pas. Le film est long et ce rythme est consciemment recherché, mais il n'apporte rien de plus. Les décors font cheap, impossible de croire que nous sommes à l'Elysée avec deux chandeliers dorés et une cheminée simplement placés dans le champ. La chose est par instants volontaire, notamment avec le bunker. Les acteurs ne sont pas très bons, notamment la bande appelée à la rescousse pour sortir le président de la crise. Philippe Katerine lui est approprié pour le rôle, il faut dire qu'il colle parfaitement à l'image du chanteur. Seulement gaz de France ne tient pas sur Katerine, qui est très peu présent à l'écran. Le film a un objectif que son réalisateur s’avère être incapable d'atteindre. La prouesse de gaz de France tient au fait que le réalisateur ait réussi à trouver les financements nécessaire pour réaliser cette pauvre chose. Voici un beau détournement de fonds comme l'aiment à faire les hommes politiques, félicitations à lui.